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« Un instant pour voir. Un instant pour être. »
Photographies argentiques, sans retouche, à vivre comme une respiration.
Voir est un geste intérieur.
Il ne s’agit pas ici de capturer le réel, mais de s’ouvrir à ce qui, soudain, nous touche.
Une lumière, un détail, un silence.
Mon approche s’inscrit dans l’esprit du Miksang — “bonne vue” en tibétain — une photographie contemplative, où l’on regarde sans juger, sans interpréter.
Elle repose sur trois temps :
• Le flash de perception : ce moment de brèche où l’agitation se suspend et l’espace se dévoile, sans analyse.
• Le temps d’arrêt : une pause pour laisser se déposer ce qui vient d’être perçu.
• La justesse du geste : photographier sans ajouter, sans modifier, dans la lumière naturelle, à la vitesse réelle, sans filtres ni retouches.
Ces tirages sont réalisés sans transformation numérique.
Ils témoignent d’un regard nu, éveillé, engagé dans la présence.
Chaque regard ouvre un espace.
Toutes les photographies présentées ici sont réalisées en argentique, à la lumière naturelle, sans retouche ni recadrage.
Je développe mes films noir et blanc dans mon propre laboratoire.
Chaque tirage est un geste lent, manuel, organique — un chemin sensible de la prise de vue à l’image sur papier.
Ces séries ouvrent des espaces : cafés, flâneries, musiques, gestes, livres…
Elles sont proposées en tirages d’art, pour celles et ceux qui souhaitent faire entrer une image chez soi — comme on accueille une présence.
Ce que j’aime dans les cafés, ce n’est pas le café.
C’est la lumière qui s’y pose, la gestuelle des gens, le rythme doux d’un espace habité.
On lit, on pense, on regarde, on attend.
Ces lieux deviennent des scènes intimes, propices à la rêverie.
Les images de cette série sont des respirations entre deux tasses, entre deux pensées.
Marcher sans but.
Laisser le regard être pris par une forme, une matière, un reflet.
S’autoriser à ne rien chercher, et tout voir.
Ces images sont nées dans l’errance, dans le frottement entre l’extérieur et l’intérieur.
La flânerie devient alors un art de percevoir — et parfois d’être touché.
Livres et photographies ont ceci en commun : ils ralentissent le temps.
Entre les pages, sur une couverture ou posée sur une étagère, une image nous appelle.
On s’y arrête. On respire.
Ces photos sont des pauses, des fragments d’attention.
Elles évoquent le toucher, le silence, la lecture… autant de gestes discrets qui nourrissent notre regard intérieur.
Il y a des images qui ne se prennent pas.
Elles se jouent.
Cette série est traversée par le rythme, par la pulsation du corps, par l’écoute intérieure.
Photographier devient un acte musical : il faut être accordé, respirer avec l’instant, sentir ce qui vibre.
Ici, le grain de la pellicule se mêle à celui du silence entre deux notes.
Dans notre société, le corps est souvent montré sans être vu.
Il est analysé, jugé, performant. Rarement habité.
Ces images sont un hommage à sa présence.
À sa vulnérabilité, à sa densité, à sa parole silencieuse.
Voir le corps, c’est aussi retrouver un lien avec ce qu’il sait, ce qu’il sent, ce qu’il devient.
Ces images sont devenues cartes.
Pour être transmises, offertes, glissées dans un livre ou posées sur une table.
Elles racontent des lieux, des ambiances, des lumières.
Elles captent un instant fugace et le rendent partageable.
À envoyer ou à garder près de soi, comme un petit souffle de ville.
Composition et musique au piano « just like the others » : VesperVox
Offrir de la beauté, de l’harmonie et de la sagesse —
dans le regard, dans la vie.
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