Regarder
Avant de photographier, il y a ce moment suspendu.
Celui où rien ne presse, rien ne force.
Juste… un regard.
Regarder, ce n’est pas capter.
C’est se laisser toucher.
Un peu comme on se laisse effleurer par un vent doux, ou un souvenir.
Ce qui est vu n’est plus un objet extérieur : c’est une présence qui nous regarde en retour.
Regarder sans filtre, sans attente,
c’est déjà un acte de création silencieuse.
« Le vrai voyage, ce n’est pas de chercher de nouveaux paysages, mais d’avoir de nouveaux yeux. »
— Marcel Proust
Expérimenter
Et puis vient le geste.
La main se soulève. L’œil s’aligne. Le souffle se suspend.
Clic.
Mais est-ce un geste juste ?
Ou un geste pressé, guidé par l’envie de réussir, de garder, de figer ?
La justesse du geste naît d’un accord subtil :
entre le regard et le corps,
entre l’extérieur et l’intérieur,
entre ce qui se montre… et ce qui appelle à être vu.
On ne fait pas la photo.
On la laisse advenir.
Et parfois, c’est elle qui nous choisit.
Inspiration sonore
Pour accompagner ce moment de lenteur :
🎵 Écouter “Petricor” – Ludovico Einaudi
Invitation à une expérience photographique
Je vous invite à vivre cette pratique très simple, dehors ou chez vous :
Choisissez un lieu que vous connaissez bien.
Ralentissez. Restez là, sans chercher. Laissez venir ce qui attire votre regard.
Observez ce qui change quand vous regardez sans penser à photographier.
Puis, seulement quand quelque chose s’impose par sa présence,
levez l’appareil. Sentez votre souffle. Laissez le geste naître.Prenez une seule photo.
Ensuite, ne vérifiez pas immédiatement.
Attendez.
Voyez ce qui reste de cette image… en vous.
Pour aller plus loin :
→ Lire aussi :
Nuages – Ce qui passe, ce qui reste
→ Découvrir la vidéo YouTube : Livre en vie – Lire en soi
→ Développer cet art de l’instant avec la méthode “photographier ce qui ne voit pas”
Laisser un commentaire